Party Hard [Loki & Gabriel]

Un ministre, un conseiller et une lionne rentrent dans un bar…

feat un serveur blasé & un verre d’eau

Il s'agissait d'une fête. Ni d'un bal populaire, ni d'une réception. Une fête. Organisée par Renchi. Et elle était invitée. Comme à peu près la moitié de sa garde, pour elle ne savait plus trop quelle raison mais les mots « propagande » et « grande avancée » avaient résonnés un matin dans la cour alors qu'ils appelaient les noms de heureux élus.
Elle n’eut pas l’occasion de leur dire elle-même, que le lendemain, jointe à une bien jolie boite, ses parents la félicitaient dans une lettre, sa mère ajoutant les mots « honneurs » et « fierté familiale », ce qu’elle ne compris pas plus. Mais la lumière se fit lorsqu’elle ouvrit le fameux colis. C’était une robe. Non, on ne parle pas d’une « petite robe », mais d’une robe, avec un grand R, comme Rea. Ou Renchi. Bref, on s’éloigne.
Avec le soin qu’on porte aux œuvres d’arts – où aux choses qui nous dégoutent – elle l’étala sur son lit, observant le vêtement. Rose, avec une certaine dose de voiles, de perles, de ruban, des jupons à n’en plus finir, une fausse fleur sur une manche. Sa mère n’avait jamais été vraiment douée en matière de vêtements, mais là c’était le pompon, songea Rea en jouant avec le dit accessoire, rose lui aussi.
Plus jamais personne ne vit cette fameuse robe, qui resta au placard, soigneusement rangée dans sa boite qu’on ne ressortit plus. C’est finalement la veille de la fête que la lionne alla s’acheter une tenue dans une petite boutique sans prétention et dans laquelle elle trouva de suite son bonheur.



Finalement, elle se contenta d’attraper un verre et d’en boire sans réfléchir le contenu, avant de menacer de le recracher. Du punch. Argh. Le rhum la fit tousser un peu, si bien qu’elle du vider à elle toute seule l’une des carafes d’eau mise à disposition. Tant de grâce dans un si petit être.
Et serrant toujours très fort son verre d’eau, elle tenta de reprendre contenance en se concentrant sur la musique d’un groupe qui jouait sur une scène improvisée pour l’occasion.

- Mademoiselle, pourriez-vous lâcher mon bras s’il vous plait ?

Son verre d’eau ? Non non, il se trouvait un pas derrière elle, sur la table. Ce qu’elle serrait avec tant de joie était le pauvre bras du serveur au visage aussi froid qu’un cadavre enfermé au fond d’un bloc de glace, sous un mètre de neige en hiver. Elle relâcha d’un coup sa prise, s’excusa piteusement et pria pour se faire oublier. Finalement, elle se prendrait bien un verre mais de quelque chose d'un peu plus fort que le punch.
A défaut de se bourrer laggle - ce qui était tout sauf une bonne idée si proche de Wrenchania - elle se défoula sur les toastes, tous plus colorés les uns que les autres, bien décidée à goûter à tous les parfums possibles. C'est ce qu'on appel un appétit de lion, dans le jargon.

fiche (c) Miss Yellow