Caliceo arrive -discrètement-

« Fais-moi voler, Papa ! »
Le petit Caliceo a toujours vécu et vit toujours actuellement avec son père avec qui il a une profonde relation. Ils jouaient souvent ensemble pendant sa petite enfance. Cache-cache, faire l’avion, des jeux de société, … Enfin. « Souvent ». Aussi souvent que son père le pouvait. Il travaillait en tant que mécanicien. Son travail lui prenait  pas mal de temps, mais il arrivait à en avoir pour son fils. Et cela ne dérangeait pas le petit roux, qui admire le travail de son paternel et lui demande souvent de voir ou de parler de ses travaux. Ayant été séparé de sa femme, l’homme faisait de son mieux pour s’occuper de son bambin et faire en sorte qu’il ait une vie heureuse. Et cela marchait bien… Au sein de sa petite maison en tout cas.
Pour ce qui était de s’entendre avec les autres, c’était une autre paire de manches… Le petit Cali était un enfant assez rêveur et solitaire sans aucun pouvoir. Ce qui était une bonne cible pour certains mauvais enfants. Il lui arrivait souvent d’avoir des embrouilles avec ses camarades alors qu’il voulait juste être tranquille à caresser des bunbuns –qu’il affectionne. Et quand il ne savait pas quoi répondre en retour, il se prenait de temps en temps des fameuses phrases types « Retournes dans les jupons de ta mère ! Ah pardon… Tu n’en as pas. » Ce genre de phrase assez violente que peut dire un enfant sans prendre compte des conséquences. Car bien sûr, il avait du mal quand on parlait de sa mère. Il ne l’a jamais connu, et même si sa relation avec son père fait qu’il se sent bien en famille, cela ne comble pas toujours un manque qu’il a en lui.
C’est d’ailleurs souvent un de ses sujets de rêveries. Il n’osait jamais demander à son père car ce sujet semblait belliqueux mais… Comment était sa mère ? Il se l’imagine souvent grande et belle. Très gentille. Il s’imagine souvent la voir dans un grand champ de fleurs assez paisible, le serrant dans ses bras… Ce genre de chose le rendait à la fois heureux et à la fois mélancolique. Comme quelque chose qui le rend triste mais ne peut pas se séparer car il le rend heureux. Cela ajouté avec les brimades de ses petits camarades, cela n’aidait pas vraiment…
Enfin n’exagérons rien non plus, Caliceo n’était pas non plus la tête de turc de tout le monde. Cependant, ces attaques ont eu certaines conséquences dans la vie du jeune roux. Des mauvais souvenirs pour commencer. Son père, heureusement, était là pour le défendre. Mais cela n’était pas toujours le cas évidemment. C’est depuis ce genre de moments que Caliceo compris qu’il devra essayer de s’en sortir seul par moments. Il apprit petit à petit à s’endurcir et à répondre aux autres. Il était devenu assez méfiant également. Etant quelqu’un d’assez introverti de base, cela n’arrangeait pas les choses pour se faire des amis. Mais ce n’était pas grave. Il avait son père, et cela l’aidait déjà bien. Il allait même de temps en temps voir ses travaux quand ses horaires scolaires le permettaient. Mais il y a quelque temps (Caliceo avait dans les 13 ans), son père l’interdisait de voir ce qu’il faisait. Sans expliquer la raison. Elle était surement valable, mais le petit Cali était encore quelqu’un d’assez sensible. Des changements soudains de la part de quelqu’un que l’on aime, sans expliquer pourquoi, c’était pour lui une trahison. Au début, le petit Caliceo n’était pas trop dérangeant. Mais au fur et à mesure du temps, cela devenait inquiétant pour le petit. Il était triste de ne plus voir ce que faisait son père. Cela faisait un sujet en moins à partager et aussi… Il se sentait toujours assez trahi, et cela n’arrangeait pas les choses.
« Et… Qu’est-ce qu’aurait pensé Maman de tout cela ? »
Un soir, tout seul dans sa chambre, cette question se mit à lui traverser l’esprit. Comment cela serait s’il y avait sa mère à ce moment-là ? Aurait-elle pu calmer la tension ? Aurait-elle pu lui faire comprendre la raison de pourquoi son père faisait cela ? Aurait-elle pu… Être tout simplement présente, les moments où il y avait des soucis avec son père ? L’empêcherait-elle au petit garçon d’être seul pendant ce genre de moments ?...
« Je suis là, Caliceo. »
Le jeune garçon entendit comme une voix. Une voix féminine. Elle semblait venir de dehors ? C’est étrange. Le jeune garçon sortit dehors pour aller voir. Il vit une forme. La forme d’une femme.
« C’est moi, Caliceo. »
Ce… Ce serait-elle ? Sa mère ?  Elle n'était pas comme il l'avait imaginé, mais il sentait que c’était elle. Elle l'appelait. Cependant, quelque chose l'arrêta net. Il entendit lors de sa marche une pierre qui tomba. Il regarda le sol et aperçut qu'une large crevasse était entre lui et sa mère. Mais lorsqu'il leva la tête, cette dernière avait disparu. "Tu es vraiment facile à berner." Il se retourna et vit face à lui un petit groupe de personnes que Caliceo connaissait. Des personnes qui ont l'habitude de critiquer les autres, ces autres dont le petit roux fait partie. "Je testais mon pouvoir d'illusion sur toi, et ça a l'air d'avoir bien marché! Qu'est-ce que ça fait de se faire avoir par quelque 'un qui a des pouvoirs?"
Là, c'en était trop. Il se sentait mal et n'avait pas envie d'avoir d’autres problèmes. Il commença à partir n'en bousculant le responsable de l'illusion. "Qu'est-ce que tu me veux?!" Le type poussa Caliceo pour répondre à sa bousculade. Mais cela le poussa malencontreusement dans la crevasse. Le petit Caliceo avait mal. Il ne pouvait rien faire. Rien dire. Le responsable de cette chute, même étant un mauvais enfant, ne voulait pas faire une telle chose intentionnellement. Il accourut vers la maison du jeune roux pour appeler son père. Ce dernier se précipita et prit assez de précautions pour pouvoir récupérer son fils. Ce dernier était vraiment en mauvais état. L'un des seuls moyens pour l'aider était d'utiliser la mécanique.
Son père voulait l'aider. Mais à cause de son grand projet, il n’avait pas les moyens financiers pour le soigner. A moins que... A moins qu'il utilise les finances de son projet pour aider Caliceo. Ce projet était d'utiliser des technologies avancées pour créer des armes cyborgs. Des sortes de soldats avancés. Mais était-ce réellement ce que Caliceo voudrait? Malheureusement l'homme (et surtout le petit) n'avait pas le temps pour ça. Il fallait l'aider. Il commença son opération avec l'accord de Renchi. Le père arriva donc à guérir ses blessures grâce à la technologie. Certaines étaient ainsi liées au combat. Dont par exemple son bras qui devint un grand canon. Pendant l'opération, le père se rappela d'une chose. D'une phrase que lui disait son petit. "Fais moi voler, Papa!" Cette phrase le rendait nostalgique. Le faisait sourire. Il décida sous ce souvenir de faire une seule chose hors de son projet et dans ses moyens : des petites ailes. Il était certain que cela ferait plaisir à son fils. Quand ce dernier se réveilla, il était évidemment très surpris. Que s'était-il passé? Qu'est-ce qu'il a sur lui?... Pourquoi? Son père s'approcha et lui expliqua tout. Ce qui lui était arrivé, pourquoi était-il comme ça et ainsi son projet. Ce fameux projet dont il n’osait pas parler à son fils. Ce fameux projet de technologie pour des soldats qu'il a dû utiliser sur lui. Caliceo était en larmes. Enfin son père lui avoua quelque chose qui le chagrinait depuis longtemps. Il était heureux et fit -difficilement- un câlin à son paternel. Le jeune garçon admirera toujours le travail de son père adoré.
Après quelques temps d'éducation et d'adaptation, Caliceo commença bien à s'adapter à son nouveau corps. Il avait quelques difficultés -notamment du mal à voler- mais s'accrochait petit à petit. Il était aussi très heureux avec son père. Ils avaient encore plus de facilités à parler ensemble. Caliceo réussit aussi à lui demander des choses concernant sa mère. Quel était son caractère, à quoi ressemblait-elle, ... Elle ne semblait pas aussi douce qu'il pouvait se l'imaginer... Mais qu'importe, il avait une identité à donner dessus. Et son père était la, lui. Le petit garçon se sentait vraiment bien. Il allait mieux avec son père, il avait à présent un pouvoir, il pouvait se défendre... Mais qu'allait impliquer des technologies faites pour des futures machines de guerre sur ce petit? Allez savoir, il est encore trop genre pour visualiser ce genre de conséquences…
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ASHLING POUR EPICODE